GABON: aux ambitions sociales d'Ali Bongo, on dit "chiche"
Alors, fini le pansement sur une jambe de bois!
Le gabonais lambda va-t-il enfin, quatre années (4) après son accès à la magistrature, être au centre des préoccupations D'Ali Bongo Ondimba?
Après les gouvernements de Paul Biyoghe Mba, et de Raymond Ndong Sima, c'est autour du nouveau premier ministre gabonais, Daniel Ona Ondo, de promettre, la main sur le cœur, monts et merveilles. « On va s'occuper de la population », a-t-il déclaré.
Ali Bongo donnera-t-il enfin une valeur voire un poids à ses paroles en ce domaine? Qui vivra verra !
"Vous allez voir ce que vous allez voir!"
Ali Bongo à son tour lance lui aussi un pari aux gabonais : celui de diminuer la pauvreté au Gabon. Il veut donner une chance aux 10% de gabonais qui n'ont rien et aux 60% autres qui se battent quotidiennement afin de joindre les deux (2) bouts.
On dit "chiche", Président !
Cet Evènement qui une vraie saignée dans les comptes publiques du pays. Son coût annuel est estimé à 7 millions d'euros par an, soit 5 milliards de Francs CFA. Que la somme dévolue à ce raout médiatique serve à satisfaire les besoins de bases des populations, à l'instar de toutes ces de routes dans les régions impraticables en saisons des pluies, les réfections d'écoles, créations de latrines, des coins d'eaux, achat de matériel scolaire, agricoles, mise en place « un fonds d'aides aux jeunes » en grande précarité à l’exemple en France du « Fonds d'aide aux jeunes (FAJ) destinés à favoriser l'insertion sociale et professionnelle des 18-25 ans en leur apportant des secours... Ce serait un signe comme un tocsin démontrant tout l’intérêt que revêtirait cette cause pour lui.
Indice Gini des Nations-Unis
Ce qui parle encore plus de la situation des Gabonais, c'est l’indice qui permet de mesurer les inégalités de richesse au sein d'une société, sur une échelle de 0 à 1 :
- dans le sens contraire, plus il se rapproche de 1, plus la société est inégalitaire.
- et Au-dessus de 0,4, on considère que la cote d'alerte est franchie et qu'il y a des risques de troubles sociaux.
à : 0, 415. Pour ces experts :
Conclusion des experts, page 5 : "cette situation existerait à cause d'une forte inégalité de répartition de la richesse nationale. En effet, 90% du revenu national est détenu par les non-pauvres. De telles inégalités diminuent considérablement l'effet positif de la croissance économique sur la réduction de la pauvreté et inhibent les effets déployés pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) »
- Deux (2 ) ans après, l'indice de développement humain du Gabon n'a pas chuté, il n'y a pas eu eu inversement de la courbe mais à plus tôt augmentation pour être aujourd'hui à : 0, 674
Malgré les efforts déployés et les différentes aides et subventions accordées à la lutte contre l’exclusion sociale, les données de cette enquête qui décrivent une situation alarmante nous conduisent à affronter avec courage et détermination la réalité sociale de notre pays.
Nous ne devons rien cacher. Il est désormais établi :
•Qu’environ 30% de la population est considérée comme économiquement faible, correspondant à 95.000 foyers vivants avec de très faibles revenus mensuels.
• Que près de 55% des foyers économiquement faibles vivent dans les grande s agglomérations et 45% en milieu rural ;
Nous ne pouvons pas accepter que la pauvreté, la précarité et l’exclusion sociale prennent racine dans notre société.
Il est par conséquent inadmissible, comme je l’ai rappelé lors de mon discours des voeux à la Nation, le 31 décembre dernier, que seulement 20% des 300 milliards d’inscriptions budgétaires réservés aux différentes aides sociales arrivent à destination des populations les plus démunies"
Pour ma part, je souhaite sincèrement que ce pari soit réussi tant pour les populations qui souffrent douloureusement de ce gouffre mais également pour le pays, alors espérons que ce ne soit pas encore de l’esbroufe, des paroles en l'air une fois de plus.
AM DWORACZEK-BENDOME
Extrait de la présidence de la république Gabonaise
Libreville, le 28 janvier 2014. Le président Ali Bongo Ondimba décide d’accélérer la transformation du pays au bénéfice prioritaire des Gabonais les plus nécessiteux.
Instruit de travailler dans une optique de résultats, le nouveau gouvernement conduit par le professeur Daniel Ona Ondo inscrira son action dans le plein respect des principes de gouvernance et de compétence. Le Chef de l’État, conscient des urgences sociales et des attentes des populations, demande au Premier ministre d’impulser et de coordonner l’action de tous les départements ministériels autour d’ambitions et de priorités sociales.
Ce gouvernement est ainsi celui des « ambitions sociales », fortes, clairement identifiées, tournées vers l’action efficace.
Le nouveau gouvernement devra accélérer les chantiers nécessaires pour obtenir des résultats palpables et concrets, en veillant particulièrement au respect des principes suivants :
- Une nouvelle gouvernance privilégiant la compétence, le mérite, l’intérêt général et le respect de la chose publique.
- Une diligence accrue et une meilleure qualité de la dépense publique.
- La poursuite des chantiers prioritaires déjà prévus et bénéficiant de financements, dont la mise en œuvre doit être effective.
- La participation active de chaque ministère à l’exercice de planification stratégique et de programmation des activités du Gouvernement, conformément au plan d’action détaillé pour l’émergence pour la période 2014-2016.
Cette démarche de collaboration, d’écoute, de réactivité, de proximité et de pragmatisme doit accroître la visibilité et la cohérence des actions menées par le Gouvernement et donner une impulsion nouvelle à l’action publique.
L’efficacité de la mise en œuvre de cette action et leurs résultats feront l’objet d’évaluations périodiques.
FIN
Source : Présidence Gabonaise
L'indice humain du Gabon : http://www.statistiques-mondiales.com/gabon.htm
Discours sur la pauvreté au gabon en 2014 : La pauvreté au gabon en 2014
A.M DWORACZEK-BENDOME